Originaire de Reims, Joseph Ponthus était arrivé en Bretagne pour y suivre sa compagne après des études supérieures dans sa ville natale et une vie d’éducateur spécialisé en région parisienne.
Faute d’emploi à hauteur de ses diplômes, l’usine s’était imposée à lui « en attendant un vrai travail ». Ouvrier intérimaire, corvéable à merci concernant ses horaires, il trimera d’abord dans une usine de transformation de poissons et crevettes puis dans un abattoir.
Il laisse derrière lui un roman publié en 2019 qui l’avait révélé au grand public. A la ligne – Feuillets d’usine, récit puissant, est bien accueilli par la critique. Dans l’émission La Grande Librairie, François Busnel fait de cette œuvre son coup de cœur du 6 février 2019. En mars 2019, l’ouvrage reçoit le Grand prix RTL-Lire, puis, quelques semaines plus tard, le prix Régine-Deforges 2019, le prix Jean-Amila-Meckert en avril 2019, le Prix du premier roman par les lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris, en juin 2019. Au mois de novembre 2019, il reçoit également le Prix Eugène-Dabit du roman populiste et en juin 2020, le prix littéraire des étudiants de Sciences Po. Avant même ces prix, l’ouvrage bénéficie d’un certain succès en librairie. le Grand prix RTL-Lire et le Prix Eugène-Dabit du roman populiste.
Texte sans ponctuation qui se lit comme un chant ou un poème enragé sur la condition ouvrière, sur ce que subissent les hommes et les bêtes, « A la ligne » est un livre qui fait entendre la voix de ceux qui en sont le plus souvent privés.
« C’est une déflagration mentale, physique. Il fallait écrire juste après ça, pour se rappeler un peu de ces souvenirs-là », livrait-il en 2019 dans La Grande Librairie sur France 5.
1h d’entretien passionnant avec Joseph Ponthus enregistré lors de la sortie de son livre