Le Prix Nobel de littérature 2021, annoncé à Stockholm le 7 octobre, couronne l’écrivain tanzanien Abdulrazak Gurnah « pour sa compréhension intransigeante et pleine de compassion des effets du colonialisme et du sort du réfugié dans le gouffre qui sépare les cultures et les continents« . Ses fictions à tiroirs mêlent romances, quêtes identitaires, déracinement, migrations et récit autobiographique.
Né en 1948 à Zanzibar, il est arrivé comme réfugié au Royaume-Uni en 1968. Professeur d’anglais et de littérature post-coloniale à l’Université du Kent, à Canterbury, il a écrit dix romans et plusieurs nouvelles, en anglais mais aussi en swahili, sa langue maternelle. Son roman Paradise a été finaliste du Booker Prize en 1994 (sorti en France sous le titre Paradis, publié d’abord chez Denoël en 1997 puis au Serpent à plume en 1999, traduit par Anne-Cécile Padoux). Il aussi été finaliste du Los Angeles Times Book Prize (2005) et du Commonwealth Writers Prize (2006).
Son roman Près de la mer (Galaade, 2006), a été lauréat 2007 du prix RFI Témoin du monde. Galaade a aussi édité Adieu Zanzibar en 2009. Les deux livre sont été traduits par Sylvette Gleize. Tous ses livres sont indisponibles en France, notamment à cause de la faillite de Galaade en 2017.
Son dernier roman, Afterlives, est paru chez Bloomsbury Publishing, sa maison d’édition britannique, en septembre 2020.
Le 7 octobre 2021, il remporte le prix Nobel de littérature.